Le Taurus était initialement prévu comme une partie d'un système de synthé appelé Constellation comprenant l’Apollo (qui deviendra plus tard le Polymoog) pour les accords, le Lyra pour les mélodies et le Taurus pour l’accompagnement de basse . Le prototype fut utilisé par Keith Emerson sur l’album Brain Salad Surgery de 1973 et sur la tournée mondiale 73-74 de ELP . Ce système n'a jamais vraiment vu le jour, mais la Polymoog et Taurus ont plutôt été vendus séparément et le Lyra envoyé aux oubliettes.
La basse Moog Taurus a vu le jour dans le milieu des années 70 et fut rapidement adoptée par les groupes prog rock tels Genesis ,Rush,Yes La configuration du Taureau est plutôt simple : deux oscillateurs passés à travers le fameux filtre Moog et deux enveloppes, une pour le filtre, l'autre pour l’amplitude. La qualité de construction est bonne, mais les contacts plaqués argent du Taurus sont le talon d'Achille de cette machine. La décision d’installer les contacts du pédalier exposés sur la face inférieure de l'instrument est tout simplement ridicule ! Il est donc facile de ramasser la saleté et la poussière. Il y a aussi les pédales sont faites de phénolique, un matériau cassant et qui ne tient pas aux rigueurs de la route. Le Taurus que j’ai en atelier pour en faire une restauration à justement les deux problèmes relatifs au Taurus : les contacts et les pédales. Il a aussi besoin en plus d’un dépoussiérage complet. Un phénomène étrange c'est aussi produit sur ce Taurus : la colle qui a servi à fixer le panneau avant est ressortie du pourtour et a formé un genre de gomme très difficile à enlever, une sorte de dépôt de goudron si dense qu’il empêche le bon fonctionnement des Switch Les contacts plaqués argent sont très fragiles, la quantité d’argent est minimale et il faut écarter tout produit corrosif. Le nettoyage des contacts avec de la pâte à dents et une brosse fonctionne à merveille, juste assez rugueux pour faire briller les contacts sans les abîmer. Pour les pédales, il suffit de quelques bouts de plastique, de l’époxy et de la patience |